A SAINT LAURENT DE CERDANS DEVENIR ESPAGNOL POUR ÉVITER UNE TUERIE
Par Bernard Prats le mercredi 8 août 2007 22:30, billet N° 19 ☞ lu 2558 fois - GUERRE 1793 - See more Bernie...
Cette rébellion pèse sur la commune.
La république veut déportés 490 villageois, 980 personnes voient leurs biens confisqués et 510 habitants sont emprisonnés.
Cette sentence doit se produire dans les journées qui suivent.
Le maire et ses habitants sont réunis depuis 3 jours.
Aucun des habitants ne veut partir car s'enfuir signifie la destruction de leur village.
Sources : "Le Roussilon : Une société contre l'état 1780-1820." Michel Brunet- Perpinyà 1990.
Saint Laurent de Cerdans est situé à 680 mètres d'altitude au sud de la rivière Tech.
En 1793 le village compte 1 478 habitants qui vivent exclusivement de la fabrication des tissus et de l'exploitation des mines de fer.
L'industrie du fer avec ses 8 forges et ses 3 martinets fait du village de Saint Laurent de Cerdans, le centre d'exploitation du fer le plus important.
Les mines d'exploitation de Batère et de Corsavy sont approximées.
Cette commune radieuse est traversée dans le sens Sud-Nord par la rivière Saint-Laurent qui donne le nom du village.
La rivière rejoint en aval les ruisseaux de Coustouges et de Vilaroja.
Ce territoire très boisé de châtaigniers est situé à 8 km à pied de la zone frontière entre les 2 pays.
C'est l'axe central de l'émigration de la France et de l'Espagne.
Ce village est la porte de secours et la voie de communication des catalans en difficultés, avec les 4 villages français que sont : Prats de Mollo, Las Illas, Maureillas et Cerbère,
Ils forment les refuges de sécurité d'une population.
Saint Laurent de Cerdans est la main solidaire tendue aux exodes catalanes à chaque guerre.
Sa porte reste toujours ouverte.
Chaque maison a un repas supplémentaire sur la table pour le réfugié qui passe et il fait bon d'y vivre dans cette générosité constante.
Saint Laurent de Cerdans possède sa sœur jumelle et siamoise en territoire espagnol avec Saint Laurent de la Muga.
Avec les habitants du village, il décide de faire la traditionnelle procession avec les reliques qui doivent être saisie comme biens d'église.
Ce chemin de croix est une promesse faite par les habitants de la commune.
C'est le vœu des paroissiens de la chapelle Notre de Dame de la Sort à la suite à l'épidémie de peste évitée dans le village.
Le commissaire départemental Legrand est opposé énergiquement à cette procession.
Le 13 mars 1793, Benoit Fornes, porte-drapeau de la garde nationale est accusé de protéger les habitants.
Le juge de paix, Antoine Garcias s'oppose à l'exécution de l'ordre en prétendant que le décret est illégal.
L'indignation de la population est à son comble.
Le commissaire de la Convention Nationale Legrand se fait lyncher par les habitants qui l'oblige à déguerpir et à se réfugier dans la citadelle de Perpignan.
Le commissaire Legrand bafoué répond à la provocation par l'envoi de 300 militaires du bataillon du Gers pour punir les habitants de Saint Laurent de Cerdans.
Afin de sauver le village, une seule idée, aller demander la protection de l'armée espagnole à Figueres.
Le 10 avril 1793, 3 hommes :
Entre-temps deux bourreaux quittent la ville de Perpignan escortés par un bataillon militaire de volontaires pour exécuter la sentence dans la commune de Saint Laurent de Cerdans.
Les catalans de Saint Laurent de Cerdans reçus par le général Antonio Ricardos proposent de laisser passer les troupes espagnoles pour sauvegarder leur village.
Le général Antonio Ricardos accepte l'offre.
Le 16 avril, depuis le village de la Jonquière, l'artillerie et les troupes passent par le col du Portell sans attendre l'ordre de Madrid.
Le point de rassemblement est Maçanet, bourg espagnol près de la frontière.
3 500 militaires sous le commandement de Juan Escofet, gouverneur de Figueres.
Le combat entre les français et les espagnols a lieu.
Devant le surnombre d'espagnols les fantassins français se replient vers la commune d'Arles sur Tech.
Les villageois sont heureux aux cris de "Vive l'Espagne"- "Vive la religion".
Le curé Joseph Sicre fait sonner à toute volée la cloche de l'église pour manifester sa joie.
Saint Laurent de Cerdans est situé à 680 mètres d'altitude au sud de la rivière Tech.
En 1793 le village compte 1 478 habitants qui vivent exclusivement de la fabrication des tissus et de l'exploitation des mines de fer.
L'industrie du fer avec ses 8 forges et ses 3 martinets fait du village de Saint Laurent de Cerdans, le centre d'exploitation du fer le plus important.
Les mines d'exploitation de Batère et de Corsavy sont approximées.
Cette commune radieuse est traversée dans le sens Sud-Nord par la rivière Saint-Laurent qui donne le nom du village.
La rivière rejoint en aval les ruisseaux de Coustouges et de Vilaroja.
Ce territoire très boisé de châtaigniers est situé à 8 km à pied de la zone frontière entre les 2 pays.

Ce village est la porte de secours et la voie de communication des catalans en difficultés, avec les 4 villages français que sont : Prats de Mollo, Las Illas, Maureillas et Cerbère,
Ils forment les refuges de sécurité d'une population.
Saint Laurent de Cerdans est la main solidaire tendue aux exodes catalanes à chaque guerre.
Sa porte reste toujours ouverte.
Chaque maison a un repas supplémentaire sur la table pour le réfugié qui passe et il fait bon d'y vivre dans cette générosité constante.
Saint Laurent de Cerdans possède sa sœur jumelle et siamoise en territoire espagnol avec Saint Laurent de la Muga.
Son invasion par les espagnols le 17 avril 1793, n'est pas une fatalité.
Le curé du village Joseph Sicre est l'instigateur de cette kabbale.Avec les habitants du village, il décide de faire la traditionnelle procession avec les reliques qui doivent être saisie comme biens d'église.
Ce chemin de croix est une promesse faite par les habitants de la commune.
C'est le vœu des paroissiens de la chapelle Notre de Dame de la Sort à la suite à l'épidémie de peste évitée dans le village.
Le commissaire départemental Legrand est opposé énergiquement à cette procession.
Le 13 mars 1793, Benoit Fornes, porte-drapeau de la garde nationale est accusé de protéger les habitants.
Le juge de paix, Antoine Garcias s'oppose à l'exécution de l'ordre en prétendant que le décret est illégal.
L'indignation de la population est à son comble.
Le commissaire de la Convention Nationale Legrand se fait lyncher par les habitants qui l'oblige à déguerpir et à se réfugier dans la citadelle de Perpignan.
Le commissaire Legrand bafoué répond à la provocation par l'envoi de 300 militaires du bataillon du Gers pour punir les habitants de Saint Laurent de Cerdans.
Afin de sauver le village, une seule idée, aller demander la protection de l'armée espagnole à Figueres.
Le 10 avril 1793, 3 hommes :
- Abdon De Noell, riche notable aristocrate.
- Jean De Costa chirurgien, notable.
- Antoine Garcias juge de paix, 1er maire élu de la révolution.
Entre-temps deux bourreaux quittent la ville de Perpignan escortés par un bataillon militaire de volontaires pour exécuter la sentence dans la commune de Saint Laurent de Cerdans.
Les catalans de Saint Laurent de Cerdans reçus par le général Antonio Ricardos proposent de laisser passer les troupes espagnoles pour sauvegarder leur village.
Le général Antonio Ricardos accepte l'offre.
Le 16 avril, depuis le village de la Jonquière, l'artillerie et les troupes passent par le col du Portell sans attendre l'ordre de Madrid.
Le point de rassemblement est Maçanet, bourg espagnol près de la frontière.
3 500 militaires sous le commandement de Juan Escofet, gouverneur de Figueres.
- les 4 compagnies de grenadiers du régiment des gardes espagnoles.
- la compagnie d'infanterie du régiment de Burgos.
- la compagnie de grenadiers du régiment de Majorque.
- la compagnie d'infanterie de Valence.
- les 2 bataillons de grenadiers de la ville de Grenade.
- le régiment complet de Tarragone.
Le combat entre les français et les espagnols a lieu.
Devant le surnombre d'espagnols les fantassins français se replient vers la commune d'Arles sur Tech.
Les villageois sont heureux aux cris de "Vive l'Espagne"- "Vive la religion".
Le curé Joseph Sicre fait sonner à toute volée la cloche de l'église pour manifester sa joie.